12/23/2010

A quels vins profite l'eldorado chinois ? [publié par Vitisphere.com le 23/12/2010]

Avec un taux de croissance annuel de l’ordre de 30% depuis trois ans, le marché chinois est le nouvel eldorado pour les vins français à l’exportation. Les vins de Bordeaux sont les premiers à tirer parti de cette croissance spectaculaire. Mais les autres régions viticoles françaises ne sont pas en reste et affichent également de belles performances.
La France domine le marché chinois des vins importés.

A qui profite l’essor spectaculaire des importations de vin en Chine ?
A la France en priorité puisqu’en 2009, les vins français représentaient 406 000 d’hl, soit 43% des volumes de vins en bouteille importés en Chine. Ils devancent largement leurs concurrents du Nouveau Monde : Australie et Chili arrivent en deuxième et troisième position avec respectivement 186 000 et 68 000 hl. L’Italie talonne le Chili avec 63 000 hl.
La Chine est désormais le 9ème marché de la planète pour le vin, avec 2,5 % des importations mondiales. A peine 10 % du vin consommé est importé, mais cela représente 40 % du chiffre d’affaires.

Les vins de Bordeaux en tête
Parmi toutes les régions viticoles françaises, c’est Bordeaux qui, de loin, connaît le plus gros succès sur le marché chinois. En l’espace de 5 ans, la Chine est passé de la 16ième à la 3ième destination en valeur pour les vins de Bordeaux. Sur 12 mois arrêtés à fin septembre 2010, les ventes ont encore progressé de 72% en volume (184 000 hl) et près de 100% en valeur (119 millions d'euros).
« Depuis 5 ans, nous doublons chaque année nos ventes en valeur, affirme Thomas Jullien, représentant permanent du CIVB en Asie. Chaque année, on s’attend à ce que la courbe de croissance se stabilise, mais nous n’avons toujours pas atteint le pic. Non seulement, la croissance se maintient à ce rythme incroyable de 100% par an, mais Bordeaux gagne également du terrain sur la part des vins importés en Chine. En 2009, le volume des vins importés en Chine a progressé de 59%, celui des vins de Bordeaux a bondi de 97% ».

Pour bon nombre de Chinois, les vins français se résument au Bordeaux :
Les vins de bordeaux représentent aujourd’hui les 2/3 des volumes AOP françaises exportées en Chine, et plus des ¾ des ventes en valeur. « Les vins de Bordeaux restent la référence au niveau mondial. Le Bordelais est la région qui concentre le plus grand nombre de très grands crus. Pour un marché émergent, les vins de Bordeaux sont une valeur sûre », analyse Thomas Jullien.
Qui plus est, l’implantation historique des vins de Bordeaux dans ce secteur, notamment à Hong Kong où les négociants britanniques ont de tout temps promu la consommation des grands crus bordelais, participe également à l’impressionnante renommée des vins de Bordeaux en Chine.
« Pour bon nombre de Chinois, les vins français se résument au Bordeaux », constate un responsable d’une autre interprofession. Nous avons un gros travail d’information et de formation à faire auprès des prescripteurs pour faire connaître les autres régions d’appellations françaises». La Chine au sens large (incluant Hong-Kong et Macao) est devenue le premier marché d’exportation pour les vins de Bordeaux. « Il est intéressant de constater une évolution des comportements d’achat qui témoigne de la maturation du marché », poursuit Thomas Jullien « Il y a 5 ans, la gamme des vins exportés était bi-polaire : grands crus et entrées de gamme. Depuis les gammes intermédiaires ont beaucoup progressé, les acteurs chinois du vin se professionnalisent et cette meilleure connaissance de nos vins les conduit à explorer de nouveaux créneaux ».

Les vins Sud de France en seconde position
Autre région à réaliser une belle percée au pays des mandarins, le Languedoc-Roussillon a multiplié par quatre le volume de ses ventes AOP en quatre ans. Avec 157 000 hl exportés en 2009, la région affiche un taux de croissance de 155% en volume pour ses AOP (27 000 hl) et 72 % pour les autres vins. Et les progressions sont supérieures en valeur (+163 % pour les AOP, +89 % pour les autres vins), signe d’une évolution des importations vers des vins plus haut de gamme. « Nous sommes la deuxième région viticole française derrière Bordeaux. Même en valeur, nos ventes dépassent celles de la Bourgogne, se réjouit Catherine Machabert, responsable export de la zone Asie à Sud de France Export, bras armé du Conseil Régional pour le développement à l’exportation des entreprises régionales. Sous l’égide de la marque ombrelle Sud de France, la Région n’a pas ménagé ses efforts promotionnels pour faire connaître les vins régionaux. Elle bénéficie également d’une présence permanente en Chine depuis l’ouverture en 2007 d’une Maison du Languedoc-Roussillon à Shangai, dirigée Yiran Liu, une Chinoise spécialisée en vin. Cette structure appuie les professionnels dans leur recherche d’importateurs et distributeurs. Elle organise également des formations pour les professionnels chinois du vin.

La reprise pour la Bourgogne, la Champagne et le Cognac
Les autres régions viticoles françaises ne sont pas en reste et mettent en place des actions diverses et variées pour faire connaître leur production. Depuis deux ans, le BIVB organise un wine tour en Chine, accompagnant une trentaine d’entreprises déjà exportatrices ou qui souhaitent s’implanter sur ce marché. Objectif : former et informer les prescripteurs et journalistes aux vins de Bourgogne. «Les professionnels chinois du vin font preuve d’une étonnante capacité dans l’acquisition des connaissances sur la Bourgogne, témoigne Nelly Blot Picquard du BIVB. En l’espace d’ un an, ils ont appréhendé les fondamentaux sur les vins de Bourgogne ». Les exportations de vins de Bourgogne ont réalisé une année record en 2008 avec 676 000 bouteilles exportées (deux fois plus qu’en 2007), pour un chiffre d’affaires de plus de 3 millions d’euros. Avec la crise économique mondiale, il a fallu
plus de temps pour écouler ce volume, ce qui n’a pas permis le renouvellement des commandes en 2009. D’où une baisse momentanée des exportations.
En 2010, une fois la bulle de 2008 absorbée, la reprise s’est fait nettement ressentir. Sur les sept premiers mois de l’année, les expéditions de vins de Bourgogne ont progressé de 55 % en volume et de 59 % en valeur. Si la relance se poursuit à ce rythme, le volume de Bourgogne expédié devrait, dès 2010, retrouver son niveau de 2008, avec un chiffre d’affaires en hausse à plus de 4 M€. Ce même ralentissement des ventes a été observé en Champagne où les ventes sont passées de 897 000 cols en 2008 à 581 00 en 2009. Mais la reprise est au rendez-vous pour 2010 : sur les 6 premiers mois de l’année (qui ne sont pas les plus gros mois), les ventes atteignent déjà 542 000 cols, soit une progression de 169 % par rapport à la même période de 2009. Le redémarrage est également tangible pour les cognacs dont les ventes s’étaient stabilisées entre les campagnes 2007/2008 et 2008/2009. En 2009/2010, les ventes renouent avec la croissance avec 16 millions de bouteilles exportées (+40%).

Les Côtes du Rhône misent sur le rouge
Dans la Vallée du Rhône, la mobilisation pour le marché chinois est récente. « Notre stratégie consiste à laisser les entreprises défricher le terrain. Nous commençons à intervenir sur un marché lorsque le volume des ventes atteint un niveau significatif», explique Olivier Legrand, directeur marketing. L’interprofession de la Vallée du Rhône a donc mené cette année ses premières opérations avec la réalisation d’une première étude extensive portant sur les consommateurs chinois, menée en partenariat avec Wine Intelligence, afin de bâtir sa stratégie sur ce marché. Une première campagne de communication a également été lancée, à destination des professionnels dans un premier temps. Reprenant le message utilisé avec succès sur le marché britannique « Think red, Think Côtes du Rhône », la campagne met en avant la couleur dominante des vins de la vallée du Rhône. « Dans la culture chinoise, le rouge est la couleur du bonheur. La communication vise donc à présenter les vins des Côtes du Rhône comme les vins du bonheur, avec la signature « Les vins des Côtes du Rhône, un bonheur qui n’attend pas », argumente Olivier Legrand. Cette année, les exportations de vins de la Vallée du Rhône vers la Chine devraient se situer entre 12 et 14 000 hl. Elles n’étaient que de 500 hl il y a 5 ans.

L’Alsace axe ses actions sur les accords mets et vins
Même l’Alsace s’est positionnée sur ce marché et commence à y exporter des volumes significatifs. En 2009, les ventes représentaient 1 100 hl, elles atteignent d’ores et déjà 1200 hl sur les 10 premiers mois de 2010, soit une hausse de 56% par rapport à la même période de 2009. « Nous avons commencé à nous rendre en Chine au début des années 2000. Nous étions alors pratiquement la seule région de production de blancs à s’intéresser à ce marché, très largement dominé par les rouges. Nous avons axé notre stratégie sur les accords mets et vins. Nos vins se marient très bien avec la cuisine chinoise. Et la croissance du marché est telle que les vins blancs, même s’ils sont moins consommés que les rouges, sont aspirés par la demande du marché intérieur », commente Thierry Fritsch, l’œnologue du CIVA.

Le marché chinois, bulle spéculative ou eldorado ?
Comment va évoluer ce marché chinois dans les prochaines années ? Les vins importés vont-ils continuer à croître au même rythme ? Ce sont bien évidemment les questions que se posent tous les opérateurs sur ce marché et bien peu ont des réponses. « Le marché est encore très peu structuré et il est difficile d’avoir des chiffres très précis, constate Olivier Jullien, pourtant sur place. D’aucuns s’inquiètent donc de cette croissance exponentielle et d’éventuels risques d’effondrement de ce marché. « Il n’est pas exclu que la croissance soit aujourd’hui tirée par les importateurs chinois qui ont pour objectif premier de gagner le plus rapidement possible des parts de marché. Ils veulent être les premiers à ouvrir des points de vente sur les territoires encore non couverts. Mais il est aujourd’hui très difficile d’évaluer si la croissance des importations est en phase avec celle de la consommation. Il n’existe pas de pannel de consommateurs qui permettrait de quantifier le volume de vin réellement consommé », avance Olivier Legrand.

Le marché chinois, bulle spéculative ou eldorado ?
Sur les 723 millions de Chinois en âge de consommer du vin, seuls 19 millions en consomment et ce chiffre tombe à 14,3 millions pour les consommateurs de vins importé. La moyenne de consommation serait de 5 à 6 l de vin par an. La marge de progression existe pour autant que l’économie chinoise poursuive sa croissance.

12/10/2010

Ce qui se prépare pour la semaine prochaine...


Les CCIV partent en vadrouille !!!!

Lundi 13 décembre

Matin :

- Maison Ginestet, Carignan de Bordeaux

o M Laurent Dupin, responsable relations publiques.

- Thème : Le négoce de la place de Bordeaux

- Liens : www.ginestet.fr

Après-midi :

- Comité Interprofessionnel du Vin de Bordeaux

o M Jean-Philippe Code, Responsable service économique.

- Thème : Organisation de la filière, données économiques

- Dégustation à l’école du vin

- Liens : www.bordeaux.com

Mardi 14 Décembre

Matin :

- Château Lynch-Bages, Pauillac.

o M Nicolas Labenne, Directeur Technique (choix techniques, gamme)

o Mme Barbara Migeat, Directrice Réceptif et oenotourisme (stratégie d’acteur, circuits, marchés, tourisme).

- Visite du village de Bages

- Liens : www.lynchbages.com ; www.villagedebages.com

Après-midi :

- Château Clarke (Listrac, Moulis, Haut-Médoc)

o M. Yann Buchwalter, Directeur,

o M. Francis Etourneaud, Directeur Médoc, Haut-Médoc, Listrac-Médoc (?)

- Liens : www.cver.fr

Mercredi 15 décembre

Matin :

- Château Pape Clément (B. Magrez), Pessac.

o M. Hateau (directeur) ou le maître de chais

- Thème : vinification rouge et blanc

- Liens : www.pape-clement.com

- Château Smith Haut Lafitte, Martillac

o M Xavier Feuillerat, adjoint aux relations publiques.

- Thème : Itinéraires techniques et oenotourisme à l’échelle de la propriété, activités Spa et hotellière (Caudalie), art et vins.

- Liens : www.smith-haut-lafitte.com ; www.caudalie.com ; www.sources-caudalie.com

- Château Villars (Saillans-Fronsac)

o M Thierry Gaudrie, propriétaire.

- Thème : Choix techniques et circuits de commercialisation, les métiers en un seul, Fronsac (rive droite) et la place de Bordeaux

- Liens : www.chateauvillars.com

Jeudi 16 décembre

- La Cave des Vignerons de Saumur. Site commercial

o M Nicolas Emereau, Coordinateur technique Groupe Alliance Loire.

- Thèmes :

o Technique blancs et rouges

o Approvisionnements

o contrôles qualités,

o structuration du groupement, système coopératif

o circuits de distribution.

- Liens : www.allianceloire.com ; www.cavedesaumur.com

- Accueil au Domaine de la Noblaie

o M Jérôme Billard, Propriétaire.

- Thème : Présentation des vignes, installations et dégustation (du sol jusqu’à la mise en vente)

- Liens : www.lanoblaie.fr

Vendredi 17 décembre

Matin :

- InterLoire, Interprofession.

o M Jean-Pierre Gouvazé, Directeur InterLoire Tours.

- Thèmes :

o Structuration du vignoble, vins de Loire

o organisation de la filière, nature des opérateurs, commercialisation, dégustation

- Liens : www.vinsvaldeloire.com

11/14/2010

A la découverte du Jura

Le Jura, une région si proche de la Bourgogne et pourtant très méconnue...
C'est par une belle journée ensoleillée que nous avons pu découvrir la beauté des paysages jurasiens mais aussi réaliser une très belle rencontre avec Madame Clairet, heureuse propriétaire du Domaine de la Tournelle à Arbois.

La famille Clairet crée en 1991 le Domaine de la Tournelle et décide à cette époque d'orienter le domaine sur une production à l'ancienne, dans le plus grand respect du produit. Le vignoble est donc conduit sans désherbant, sans insecticide et lors des récoltes manuelles le raisin est traité avec le plus grand soin afin de n'avoir aucun écoulement de jus avant pressurage.
N'allons pas associer cela à de la production bio! L'idée conductrice de ce couple de viticulteurs n'est pas de répondre au phénomène de mode du bio mais de réaliser un vin sans produit chimique, issu d'un travail quotidien dans la vigne afin de conserver un contrôle total de son développement et d'anticiper tout problème.


Au cours de notre dégustation nous avons pu saisir toute la particularité de ce domaine. Des vins naturels subtils, reflétant les spécificités de leurs terroirs respectifs, mais également des vins au travers desquels de nouvelles pistes sont explorées, en témoignent le Savagnin ouillé qui nous emmène très loin des idées reçues ou encore les Arbois rouges issus d'une macération carbonique qui leur confèrent un aspect pétillant et fruité hors du commun.

Vous l'aurez compris, le Domaine de la Tournelle se démarque par sa production qui rend parfaitement compte de ce qui anime la famille Clairet, donner aux vins du Jura une image jeune et atypique. Cela semble
porter ses fruits puisque cette petite structure familiale d'à peine 7 hectares exporte aux quatre coins du monde et fait face à une demande importante, souvent régulée par la volonté de conserver cette petite taille afin de garder un contrôle total de qualité.

Si l'envie de découvrir le Jura par le biais d'une visite au Domaine de la Tournelle sachez qu'un bar d'Hiver vous accueille tout au long de l'année ainsi qu'un bistrot situé dans le jardin à la belle saison afin de déguster la production du domaine accompagnée de produits gastronomiques locaux.

Domaine de la Tournelle
Evelyne et Pascal Clairet
5 petite place
39600 Arbois

Voyage au delà des frontières de la Bourgogne



La découverte semble être le maître mot de cette année de mastère. Partons donc à quelques heures de route de la Bourgogne, plus au sud, afin de découvrir un domaine familial connu des amateurs de rosé....




Etabli au pied du rocher de Roquebrune, le Domaine de Marchandise est une exploitation vinicole familiale de 40 hectares. En 1970, Fernand Chauvier achète un domaine au lieu-dit "Marchandise". Cette exploitation n'est alors qu'une petite ferme dotée d'une cuverie rudimentaire et de 15 hectares de vignes. Ses deux fils, Pierre et Robert, se lancent alors dans la production de vin.



En quête permanente d'amélioration, ils restructurent le vignoble en replantant des cépages nobles et en modernisant la cave. Préférant miser sur le développement du rosé puisque les terres du Domaine le favorisent, les Frères Chauvier choisissent néanmoins, de travailler les vins rosé et rouge."Il n'existe qu'une seule qualité, pas de cuvée spéciale. Nous vendons en direct aux particuliers et nous voulons que tout le monde ait le même vin dans sa bouteille. " Pierre Chauvier est sans cesse poussé par la passion du vin et ne voit en la renommée de son rosé qu'un encouragement à parfaire sa maîtrise.

S'épanouissant sous le soleil de la Provence, les vignes du Domaine de Marchandise puisent leur arôme d'un sol argilo-calcaire, atypique pour la région. Voici une brève présentation des deux vins du domaine:

ROSE 2009 AOC CÔTES DE PROVENCE Cépages : Tibouren, Grenache, Mourvèdre. Teinte Saumonée. Nez à dominante de pamplemousse, fraise et litchi. - Bouche ronde et charnue d'une grande longueur, aux arômes pêche de vigne et fleurs blanches.


ROUGE 2007 AOC CÔTES DE PROVENCE Cépages : Syrah, Grenache, Mourvèdre. Couleur intense. Nez fruits rouges et épices, enrichis par une note balsamique. Bouche dense et charnue, sur tanins intenses et veloutés, à la finalité fruits rouges.


En espérant avoir aiguisé votre curiosité au travers de la découverte de ce domaine confidentiel, à bientôt pour de nouvelles destinations!
Domaine de Marchandise
83520 Roquebrune/Argens





11/13/2010

France, 1er producteur mondial de vins


La France confirme son retour à la place de première productrice mondiale de vins.
France confirms its return as the world's leading producer of wines

Selon les statistique de l’OIV communiquées le 9 novembre, malgré une récolte plutôt faible, la France a confirmé son retour de 2009 à la position de première productrice mondiale de vin, avec 44,75 millions d’hectolitres, contre 42,585 pour l’Italie, qui a subi une baisse de 11% de sa production cette année (L'Italie occupait la première place du podium de la production mondiale en 2007 et 2008). L’Espagne est stable à 35 millions d’hectolitres. La production européenne (UE à 27) dans son ensemble est en baisse de 9%, en raison à la fois de la poursuite de l’arrachage (60 à 70 000 ha à l’hiver 2009-2010 après 94 000 ha à l’hiver 2008-2009) et des conditions climatiques de l’année.
According to statistics provided by the OIV (09/11/2010), despite a relatively low harvest, France has confirmed its return from 2009 to the position of world's leading producer of wine, with 44.75 million hectoliters, against 42.585 for the Italy, which suffered a 11% drop in production this year (Italy was N°1 in production in 2007 and 2008). Spain is stable at 35 million hectoliters. The European production (EU) is globally down by 9% due to both the continued pulling (60 to 70 000 ha in the winter of 2009-2010 after 94 000 ha to the winter 2008-2009) and climatic conditions of the year.

Comme la dernière production de l’hémisphère sud est également en repli (-9% aux Etats-Unis, -7% en Australie et au Chili, stabilité en Afrique du Sud), à l’exception de l’Argentine (+33%), la production mondiale totale devrait se situer entre 255 et 264 millions d’hl (contre 270 en 2009). Dans le même temps, la consommation n’a pas repris (estimée autour de 240 millions d’hl comme en 2009), et les excédents continuent à décroître (19 millions d’hl avant utilisations industrielles, contre 33 en 2009, et 58 en 2004 par exemple.)
As the last production in the southern hemisphere is also in decline (-9% in the U.S., -7% in Australia and Chile, stable in South Africa), with the exception of Argentina (+33% ), the total world production should be between 255 and 264 million hl (cons 270 in 2009). At the same time, the global consumption has not returned (estimated around 240 million hl as in 2009), and the surplus continues to decline (19 million hl prior industrial uses, as against 33 in 2009 and 58 in 2004, for example.)

Les Etats-Unis sont pour la troisième année le deuxième marché mondial du vin, devant l’Italie, mais toujours derrière la France, qui pourrait cependant être dépassée sous trois ans, selon le directeur de l’OIV.
The United States are for the 3rd year in the second world wine market, ahead of Italy, but still behind France, which could however be overcome in 3 years, according to the Director of the OIV.


Info du 10/11/2010 sur vitisphere.com (ici)

11/07/2010

Le Salon des Vignerons Indépendants de Bourgogne et du Jura 2010 à Dijon

Rendez vous au Salon des Vignerons indépendants pour la 5ème année ce dimanche 24 octobre en début d'après midi.

Un salon que nous avons trouvé intéressant avec une représentation de plus en plus remarquée des vignerons jurassiens!! C'est d'ailleurs par là qu'a commencée notre affaire, même si nous aurions dû faire l'inverse car il était du coup impossible de se débarrasser du sotolon dans nos verres...

L'accueil jurassien fût chaleureux avec un grand gaillard du Château de l'Etoile. Ce domaine pratique la "viticulture durable" qui les oblige à l'emploi de produits sélectionnés, à l'inspection hebdomadaire des vignes et au comptage des insectes !!! Cela leur permet de préserver leur vignoble, leur terroir et ainsi de faire des grands vins. Nous avons eu donc le plaisir de déguster un vin 100% Chardonnay avec un nez de poire, voir liqueur de poire très accentuée mais très frais. La dégustation s'est poursuivie avec un 100% Savagnin aussi aromatique que le 1er mais plus charnu, ça y est là on est dans le Jura!! Ensuite, bien sûr, nous avons dégusté le vin jaune (une merveille !) avec ses arômes de noix omniprésents, un moelleux intéressant mais qui ne convenait pas à tous les palais. Nous terminons en beauté avec le vin jaune, que dire... on aurait jamais du commencer par le stand jurassien.

Nous continuons dans un petit domaine chablisien, l'accueil est... moyen. Nous avons trouvés les vins très secs même si c'est leur caractérisique première mais avec peu de personnalité, on passe au suivant.

Très belle découverte de l'appellation Viré Clessé du Mâconnais, avec le Domaine Bonhomme André, où son propriétaire a sû nous faire une dégustation très complète sur l'appellation en toute simplicité. Nous avons terminé par un superbe vin moelleux vendanges tardives, récolté en novembre. Le domaine exporte 70% de ses vins. Le propriétaire serait ravi de nous rencontrer au domaine pour une plus large présentation.

Enfin le meilleur pour la fin, coup de coeur au Domaine Nudant, vigneron à Ladoix-Serrigny. Avec un accueil au premier abord hésitant mais finalement qui s'est révélé fort sympathique et instructif. Nous avons entamé une superbe dégustation allant crescendo. Leur vins sont représentatifs des joyaux de la Côte de Beaune . Avec une particularité, ils détiennent un monopole, l'Aloxe-Corton Clos de la Boulotte. Petit clin d'oeil à leur Ladoix 1er Cru les Gréchons à conseiller impérativement. Le propriétaire ainsi que sa collaboratrice nous proposent de pouvoir les rencontrer au domaine même.

Malheureusement l'impératif "économique" (eh oui, nous avons des examens !) a mis fin à notre passage. Dans l'ensemble, on ne peut pas dire que ce salon soit un gros salon (60 producteurs) mais l'esprit était intéressant car il y avait une représention assez homogène des appellations de la Bourgogne... et du Jura n'oublions pas!

11/03/2010

La Veuve Ambal : the inside story

Le saviez vous ?

Le Crémant de Bourgogne est né à Rully.

Suite au décès de son époux, Marie Ambal retourne dans son village natal de Rully. Sur les conseils de son frère propriétaire-négociant de vins de Bourgogne, elle crée sa propre maison et produit des "Mousseux de Bourgogne" selon la méthode champenoise (maintenant appelée méthode traditionnelle pour le crémant).
L'AOC "Crémant de Bourgogne" ne viendra que bien plus tard, en 1975. La mise en place de cette AOC implique un cahier des charges bien précis (vendange manuelle, utilisation de la méthode traditionnelle comprenant 9 à 24 mois d'élevage sur lies, production dans la zone d'appellation, entre autres)

Aujourd'hui, la maison familiale a déménagé de Rully pour s'installer à Montagny-les-Beaune, sur un site que vous avez déjà dû apercevoir depuis l'autoroute A6 au sud de Beaune.

Ce nouvel espace conçu à la fois comme lieu de production (capacité : 12 millions de bouteilles par an) et vitrine oenotouristique possède une architecture symbolique : le mur en pierre représentant les traditionnels "murgers", la partie centrale cylindrique la cuverie et les nombreuses vitres le verre de la bouteille.


Le circuit-visite de la Veuve Ambal : le tourisme industriel comme composante de l'oenotourisme

Mercredi 27 Octobre dernier, nous avons eu l'opportunité d'effectuer le circuit-visite munies d'audioguides. Après une vidéo de bienvenue, les visiteurs peuvent lire sur des panneaux les informations historiques et techniques. Ces mêmes panneaux font le lien entre la production viticole et le processus de production ; nous avons pu admirer en direct les robots et automates en activité depuis les passerelles prévues à cet effet.














Le parcours est ponctué "d'ateliers" qui détaillent les principales étapes de production à l'aide de maquettes, de schémas et de vidéos sur écran géant.

L'ensemble du circuit est multilingue et adapté aux enfants ; et ce même jusqu'à la dégustation !

Enjeux du marché du Crémant et ambitions pour la Veuve Ambal

En ce qui nous concerne, c'est Aurélien Piffaut, arrière-arrière-arrière petit-fils de Marie Ambal, qui nous a reçues à l'issue de la visite pour nous faire déguster 2 produits de la maison aux positionnements diagonalement différents : le Crémant de Bourgogne "Brut" qui est le grand classique de la Maison et un "Royal Mojito" qui est un vin effervescent aux arômes de citron, menthe et sucre de canne entre autres.

Le Crémant de Bourgogne de la Veuve Ambal c'est :
- 5 millions de bouteilles par an
- une distribution principalement en GMS
- une gamme étendue comprenant entre autres un crémant bio, des cuvées spéciales, des rosés, des millésimés, une cuvée élevée en fûts de chêne, des cuvées prestige sans oublier 4 crémants de domaines.

Si la Veuve Ambal représente le plus gros élaborateur de Crémants de Bourgogne, c'est grace à la performance de son outil de production industrielle, mais aussi grace à une stratégie d'approvisionnement bien définie ; en plus des courtiers négociant les matières premières, le statut de propriétaire-récoltant permet d'assurer les volumes nécessaires (critiques les années de faible rendement).



Pour être sûre de répondre aux exigences de ses clients, l'entreprise Veuve Ambal est certifiée IFS, BRC (2 certifications pour la sécurité sanitaire), ISO 14001 (management de l'environnement) et pour la transformation de raisins issus de l'agriculture biologique.

L'entreprise est également prestataire de services : elle met son outil de production de vins effervescents au service des vignerons et travaille pour de nombreuses marques de distributeurs.
Elle maîtrise également la méthode de vinification en cuve close (la 2e fermentation alcoolique a lieu en cuve plutôt qu'en bouteille). L'avantage de cette méthode pour la réalisation de produits originaux tels que le "Royal Mojito" est de limiter l'immobilisation du produit (contrairement aux 9 mois d'élevage en méthode traditionnelle) et ainsi permettre une mise sur le marché beaucoup plus rapide. Ceci pourrait bien être une place pour l'innovation dans le secteur des vins & spiritueux ! Et qui sait, doper les exportations (20% du CA actuellement) ...

11/01/2010

La sélection Automne-Hiver 2010 des vins de la Côte Chalonnaise ou le défilé de haute-viticulture

Samedi 16 Octobre 2010, Chalon-sur-Saône, sous un chapiteau jouxtant la Maison des Vins, la météo capricieuse n’aura pas eu raison de nos palais en quête de vibrations. Et pour cause, il s’agissait de la Paulée de la Côte Chalonnaise, événement phare qui marque la fin des vendanges mais aussi la traditionnelle présentation au public de la nouvelle carte des vins automne-hiver.

Une excellente occasion donc de se prêter au jeu de la dégustation parmi les quelques 122 références retenues par un jury spécialement convoqué pour l’occasion (vignerons, personnalités de l'inter-profession et amateurs éclairés) et de rencontrer les vignerons présents ce jour-là.

Verre et carte en main, nous nous approchons donc de la table où les premières de chaque classe (blancs, rouges, rosés, crémants de bourgogne) trônent fièrement devant leur propriétaire. Nom d’un tire-bouchon, mais par où bien commencer ?? A vue de nez, qu’est-ce qui pourrait bien faire pencher le verre ? La couleur, le millésime, le nom de la cuvée, la tête du vigneron ? C’est finalement ce dernier critère, doublé d’un air de famille, qui nous fera nous décider pour un Bourgogne Aligoté 2009 vieilles vignes du domaine Berthenet à Montagny. A noter, la surprise de ce vin : une touche acidulée en fin de bouche qui fait suite à une attaque plutôt douce et fruitée. Parmi les trois autres vins présentés (chaque vigneron ayant le droit de présenter 4 références maximum parmi celles sélectionnées par le jury), nous sommes interpellées par la cuvée Symphonie. François Berthenet nous renseigne sur l’élevage de ce vin (11 mois en fût de chêne) qui présente des arômes plus complexes de marrons grillés et de vanille ainsi qu’une finale longue et onctueuse, sans pour autant nous dévoiler tous les secrets de la dite cuvée : entretenir le mystère fait partie de la stratégie de fidélisation. Comprenez : il nous faudra revenir ! (Pour plus d’informations, cliquez ici)

Nos sens affûtés par ces premières découvertes, nous poursuivons avec les vins de la cave de Buxy à travers un nouveau Bourgogne Aligoté 2009, un Rully Blanc 2007 et un Mercurey Blanc 2008 puis passons aux Mercurey Rouge et Mercurey Rouge 1er Cru de différents domaines : domaine Chanzy, domaine Tupinier-Bautista, domaine Theulot-Juillot et domaine de l’Europe.

Nous nous entretenons notamment un long moment avec Guy Cinquin, du domaine de l’Europe qui est connu aussi bien pour son statut de vigneron et de responsable de l’appellation Mercurey que pour celui de pilote de montgolfière (revenu récemment des championnats du monde en Hongrie). Son point de vue est intéressant, surtout quand on connaît les liens qui unissent le monde de la montgolfière à celui de la viticulture sur la Côte Chalonnaise (cf : les Montgolfiades).

Au cours de cet échange, il nous fait part d’une information qui n’est pas des moindres, pour nous, futurs représentants des vins Bourgogne en France et à l’étranger : un caveau va ouvrir en Mars 2011 à Mercurey. Les enjeux de l’ouverture d’un tel caveau sont multiples : il représentera 80% des viticulteurs de l’appellation Mercurey, petits et gros confondus, et permettra de mutualiser l’effort commercial et la visibilité de chacun tout en soulageant les vignerons au domaine. A cette occasion, deux postes vont être créés. L’un sera destiné à l’accueil des touristes, à l’animation des dégustations et au conseil et l’autre concernera davantage la promotion du caveau via les relations presse, la communication et le marketing. Le concept est novateur et original puisque les dégustations fonctionneront sur le principe d’une carte de crédit qu’on chargera d’un montant proportionnel au prix de la bouteille que l’on souhaite déguster. Ces cartes pourront tout à fait servir de cadeaux de fin d’année pour les entreprises.

De beaux projets en perspectives donc, portés par des vignerons unis et ambitieux, que l’on souhaite bien entendu voire aboutir, et qui sait, peut-être un jour contribuer à leur valorisation. (Pour plus d’informations sur les vins de l’appellation Mercurey, cliquez ici)

A tous les amateurs de rencontres et de vins hauts en couleurs, vinotez-le : la prochaine sélection Printemps-Eté de la maison des Vins de la Côte Chalonnaise aura lieu le 15 Avril 2011. D’ici- là, vous pouvez consulter le site internet de la maison des vins de Bourgogne et accéder à la sélection automne-hiver 2011 directement en ligne.

10/29/2010

Possesseurs d'iPhones - une appli gratuite pour noter ses dégustations

Bonjour à tous les heureux possesseurs d'iPhone,

Bonne nouvelle, une application - gratuite - pour noter ses dégustations est maintenant disponible sur l'AppStore. Elle s'appelle "Taste a Wine" et possède plein de fonctionnalités intéressantes, même en mode "expert". Au passage, ça permet de réviser les termes du cours de dégustation... L'appli permet également de partager et exporter ses notes de dégustation !































Pour en savoir plus, vous pouvez consulter ce lien de l'AppStore, ou bien directement le site internet taste-a-wine.com

Amusez-vous bien !

10/21/2010

Une balade automnale entre Beaune et Puligny Montrachet



Visite du domaine Lahaye à Pommard Dimanche 10 Octobre 2010,

Au cours d'un bel après midi d'arrière saison nous avons rencontré une personnalité atypique du monde viticole, Mr Lahaye, viticulteur à Pommard.
La famille Lahaye exploite une quinzaine d'hectares situés sur Pommard, Beaune et Meursault depuis plusieures générations. Nous avons eu le privilège de rencontrer Mr Lahaye, qui partage l'exploitation avec son père et son frère depuis plus de 40 ans.

Mr Lahaye qui exploite personnellement environ 5 hectares est un homme amoureux de ses vins. Au travers d'une visite fort intressante nous apprenons qu'il a radicalement changé ses méthodes il y a quelques années afin de revenir vers des produits plus ancrés dans leurs terroirs respectifs. Lassé des lourds traitements infligés à la vigne, il a par exemple réduit de plus de moitié les traitements phytosanitaires de ses parcelles, préferant être chaque jour dans ses vignes afin de palier à tout changement anormal. En ce qui concerne la vinification le même esprit est conservé, avec un unique remontage en tout début de fermentation et la mise en avant du "laisser faire" tout en réalisant un suivi quotidien et drastique des moûts. Ces méthodes se retrouvent dans les vins dégustés à l'issue de notre visite, des vins assez ronds, des notes aromatiques fortes et très fruitées, associées à une texture soyeuse du vin en bouche, comme si celui ci avait pu réveler ses qualités grâce au repos qui lui a été accordé lors de sa vinification.
En ce qui concerne l'aspect commercial, environ 6000 bouteilles sont produites chaque année, le reste étant vendu en vrac pour le négoce. Les prix de vente sont compris entre 6 euros pour un Bourgogne et 25 euros pour un Pommard 1er cru sur des millésimes 2008.
A bientôt pour de nouvelles découvertes....
Clémentine

10/19/2010

Tapas & Vins à Chalon sur Saone

Jeudi soir dernier, avides de bons crus dans notre ville de Chalon sur Saone, Elise et moi avons poussé la porte de la "Cave des Tonneliers".

En effet la dégustation de quelque verres et de "tapas" servies minute nous a permis de bien finir la journée et de discuter avec un ex-maître de stage d'un ancien CCIV.

Ce fut aussi l'occasion pour nous de connaître quelques "dessous" de la vie d'un caviste et de voir la rue depuis la vitrine... En effet, si notre caviste de la place de l'hôtel de ville demande des échantillons, il est fréquent qu'il se déplace beaucoup le Lundi (jour de fermeture de la cave) pour aller dénicher les coups de coeurs et les classiques de sa sélection. Vianney Bertrand nous confie que les relations entre cavistes et viticulteurs sont contrastées, et impactent souvent les relations commerciales.

Si ce dernier ne sélectionne que de bonnes fioles pour sa boutique, elles peuvent également être remplies de Whisky, de bières artisanales, de nectars (à 70% de pulpe), de jus de fruits et de confitures artisanales.

Un concept intéressant vous attend également sur les étagères ; des tubes de 10 cl de différents vins sélectionnés pour se "composer une dégustation". Cette idée pourrait bien permettre aux néophytes de découvrir cépages, régions et grands crus. Pour en savoir plus sur ce concept, vous pouvez consulter ce blog de vinogusto ou tout simplement la boutique en ligne. Avec le recul depuis le lancement de son entreprise, notre caviste constate les segments qui marchent bien, notamment dans une optique de cadeau (autant au niveau des particuliers que des entreprises) et les secteurs à fort potentiel actuellement mis en veille par la crise (traiteurs, hotellerie, ...)

Mais revenons en au "produit" !

Nous avons pu apprécier un Hautes Côtes de Beaune 2007 du domaine Huber-Verdereau (propriétaire récoltant à Pommard).

Ce vin d'un millésime a priori difficile pour la Bourgogne ne nous pas laissé le temps d'admirer sa belle robe rouge sombre et brillante car son bouquet nous a immédiatement inondé les narines (parfois enrhumées, certes...). Il nous a évoqué des petits fruits rouges et de la cerise kirshée tout en délicatesse et en fraicheur. En bouche, la texture était soyeuse et en équilibre avec le nez, avec la petite touche d'acidité qui invite à savourer une nouvelle gorgée...

Ceci ne nous a pas empêché de nous intéresser à la stratégie communication du producteur qui travaille en biodynamie depuis officiellement 5 ans (officieusement 8) ; il est intéressant c'est de voir que la biodynamie ne se voit décerner une contre-etiquette uniquement depuis le millésime 2009 (a priori). Qu'en pensez-vous les CCIV ?

Bon, et sinon, quand est-ce qu'on vous emmène faire une dégustation groupée ?

10/13/2010

Tous les chemins buissonniers mènent au caveau de Puligny-Montrachet

Le caveau de Puligny-Montrachet est situé à un emplacement stratégique : au cœur de Puligny-Montrachet, en face d'un rond point où les indécises pourront faire 1 ou 2 tours en quête d'une place de parking...

Une fois la porte poussée, un ancien de "la Viti", Julien Wallerand, dynamique et english-speaking, nous a proposé une formule dégustation parmi ses vins au verre (4 vins : 8€ / 8 vins : 15€). Le plus qui fait pro : la feuille de dégustation imprimée minute pour coucher toutes vos sensations... et surtout, se rappeler de la dégustation et des prix pour un éventuel achat ultérieur.

Séduites par le concept, nous avons donc pris le pouls de Puligny-Montrachet à travers 4 blancs de chez Bzikot et Jean Pascal & Fils (comprenant une appellation village et un 1er Cru des domaines respectifs)

Le petit plus de la maison qui donne un goût de "reviens-y" : les commentaires éclairés du caviste sur les origines, les méthodes de vinification et le caractère des vins au menu de la dégustation :

1- Puligny-Montrachet 2008 Domaine Bzikot
18 mois d'élevage (12 mois en fût de chêne, 6 mois en cuve), mise en bouteille en Mars. Structure fine, aromatique florale.
Vieillissement 6-7 ans.

2- Puligny-Montrachet 2008 Jean Pascal & Fils
12 mois d'élevage en fût de chêne puis directement mis en bouteille. Puissant, très démonstratif même étant jeune.
Vieillissement 4-5ans.

3- Puligny-Montrachet 1er Cru "Folatières" 2008 Domaine Bzikot
Vin issu de parcelles situées en plein milieu du côteau des Folatières. Le sol, calcaire apporte une belle minéralité.
Vieillissement : 12 ans.

4- Puligny-Montrachet 1er Cru "Chalumeaux" 2008 Jean Pascal & Fils
Vin issu de parcelles jouxtant les Folatières. Fidèle à la patte du vigneron, ce 1er cru est toujours très démonstratif.
Vieillissement 4-5ans

Ce détour coté vignes nous a permis d'avoir le point de vue d'un professionnel du vin sur les différentes stratégies face aux origines multiples de l'oxydation prématurée. Certains viticulteurs se prévalent maintenant de ce phénomène en cirant leur bouteille, alliant le côté pratique aux finitions esthétiques. Bien qu'un travail universitaire conséquent ait été mené pour comprendre ce phénomène, les viticulteurs continuent de prendre des dispositions pour contrecarrer cette altération aux origines multiples (batonnage, date de vendange / acidité, qualité du bouchon, non sulfitage...)

Nous avons aussi découvert sur les bouteilles une étiquette "sélection du caveau de Puligny-Montrachet" mettant en avant le travail du caviste. Discrète, l'étiquette a un fond pratiquement de la couleur de la bouteille et rappelle astucieusement les coordonnées du caviste lorsque la bouteille est consommée.

Accueil chaleureux et références de qualité dans la carte des vins font du caveau une halte idéale que l'on soit CCIV ou non ! D'ailleurs, cette bonne adresse a été relevée pendant 4 années consécutives par le Guide des Cavistes de la Revue des Vins de France. Si c'est le coup de coeur de Bettane & Desseauve en 2009 dans leur guide "bien acheter ses vins", le caveau est également référencé depuis 2005 dans le guide Rick Steve's (guide US pour les voyages "through the back door" - littéralement "par la porte de derrière"). C'est sûrement cela qui lui vaut la visite de couples internationaux (rien que 2 lors de notre dégustation, un Mardi soir !)

A quand l'abonnement au flux RSS / newsletter mail pour prévenir les habitué(e)s d'une nouvelle sélection de vins à déguster ?

Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter ce lien sur le site Divine Comédie qui vous donnera toutes les informations pratiques & utiles.

9/30/2010

Les Rencontres du Clos Vougeot

Aujourd’hui (jeudi 30 septembre 2010), la « Chaire Unesco » nous accueillait au sein du prestigieux château du Clos Vougeot sur le thème « Culture et tradition du vin ».

La journée débutait par une visite du Château sous les commentaires passionnants de Arnaud Orsel (Adjoint de direction de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin). Le château nous a dévoilé progressivement ses charmes et son histoire : ses 4 immenses pressoirs à cabestan en bois de chêne du XVe siècle qui sommeillent d’un œil de gardien au 4 coins de la cuverie (en forme de cloître), où les moines cisterciens vinifiaient leur vins.
Arnaud Orsel nous a ensuite présenté le vaste cellier du XIIe siècle, où se déroule les Chapitres de la Confrérie. Certains d’entre nous découvraient la devise de celle-ci : « Jamais en vain, toujours en vin ».
Nous avons ensuite rejoint la grande salle du Château pour assister aux conférences, détaillées ci-dessous :
- Patrick McGovern (University of Pennsylvannia Museum, Philadelphia, USA) : Le vin à l’origine des civilisations
- Anne Parent (Domaine Parent à Pommard) : Les femmes, le vin et la tradition familiale en Bourgogne
- Giuliano Pereira (EMBRAPA, Petrolina, Brésil) : Un oenologue brésilien du 8e parallèle
- Bernard Hervet (Maison Fairveley, Nuits-Saint-Georges): Le rôle du consultant dans les métiers du vin, amélioration des techniques et respect de la typicité
- Marc Plantagenêt (Tonnellerie Seguin-Moreau, Chagny) : Le tonneau, un des catalyseurs de l’identité du vin
- Marie-Claude Pichery (Université de Bourgogne) : Expansion du commerce mondial des vins, uniformisation et valorisation des différences
- Sophie Lignon Darmaillac (Université Paris IIV Sorbonne) : Oenotourisme et valorisation du vin comme marqueur d’identité culturelle
- Anne-Dominique Zufferey-Périsset (Directrice du Musée Valaisan de la Vigne et du Vin) : Le vin, patrimoine dans l’espace culturel du musée

La fin de cette journée s’est achevée par une dégustation de vins de Bourgogne assortie de nombreuses discussions autour des sujets de l’après-midi.
Chacun est reparti avec une vision améliorée du monde du vin et une envie certaine de s’enivrer encore plus de ce monde passionnant…